Le choix d’un accouchement naturel … ou pas!

Le choix d’un accouchement naturel … ou pas!

Le choix d'un accouchement naturel ... ou pas | Cocoon Bien Naître
©Katia Péchard Photographe *

Lorsqu’on parle de la grossesse, on parle aussi de choix, d’accouchement naturel ou pas. Des complications peuvent toujours survenir malgré tout et on peut ne pas avoir l’accouchement qu’on désire.

Je suis maman de 2 magnifiques enfants. Je dois vous parler avant tout de mon parcourt en tant que maman, qui m’a amené à faire certains choix.

Mon premier accouchement a été tout sauf naturel. À 29 semaines de grossesse, mon médecin m’envoie passer une prise de sang car ma pression n’était pas “belle”. Verdict : protéines dans les urines + plaquettes sanguines basses + pression très haute + enflure = pré-éclampsie sévère avec HELLP syndrome. J’ai dû être hospitalisée et provoquée à 30 semaines et 3 jours. Mon plus vieux à aujourd’hui 2 ans et il est en très bonne santé.

Janvier 2014, j’apprends que je suis enceinte de mon deuxième. Je savais que je n’aurais pas une grossesse totalement normale, mais je voulais l’avoir le plus naturelle possible malgré la situation. Je risquais une pré-éclampsie dans 50% des cas. Le médecin m’a prescrit une “piqûre dans le ventre” et de l’aspirine pour bébé pour éclaircir mon sang. Il m’explique que les médicaments sont là pour limiter le risque mais ne peuvent pas complètement l’empêcher. Il n’existe aucun médicament pour la prévenir et la seule façon d’enrailler les symptômes est de déclencher l’accouchement.

Ma grossesse commence mal. J’ai des saignements de modéré à intensif jusqu’à 20 semaines de grossesse (peut-être plus). A 31 semaines, j’apprends que mon utérus est irritable, je contracte presque tous les jours. Par chance, mon col reste fermé. J’ai des suivis avec le médecin de 1 à 3 fois par semaine, car ma pression joue au yoyo.

Vous voyez le genre de grossesse! De celles où on ne peut rien prévoir… J’aurais voulu avoir un accouchement naturel pour finir ma grossesse sur une meilleure note.

À 39 semaines et 3 jours, j’ai un rendez-vous en GARE (Grossesse À Risque Élevée) Troisième prise de sang dans la même semaine car mes résultats sont de moins en moins beaux. J’avais emmené ma valise au cas où … (Tsé, on ne prend pas de chance). Le verdict : pré-éclampsie légère. Je vais devoir être provoquée! Moi qui voulais un accouchement sans médication.

Je pense que chaque femme a en elle la capacité d’accoucher sans péridurale même si rendu à ce moment-là nous n’y croyons pas ou plus.

L’hôpital où j’accouchais prône l’accouchement vaginal sans péridurale.  Les infirmières étiraient le temps pour que je n’ai pas recours à la péridurale. À ce moment-là, je voulais tout sauf accoucher. J’avais mal mais ce n’était pas insupportable.

Rendu au moment de la poussée, j’étais épuisée mentalement et physiquement. J’avais été mise sur Pitocin à 13h30 et y’était rendu environ 19h. Je me décide à aller prendre un bain. Je précise que j’étais rendu à 5 cm d’ouverture de col, donc je pensais en avoir encore pour longtemps! Rendu dans le bain, les contractions se sont mises à se rapprocher. Environ 20 minutes plus tard, je suis pu capable!! C’est là que je demande ou plutôt ordonne d’avoir la péridurale.

Et oui, j’ai cédé!!

Les infirmières me répètent que je suis capable et qu’elles vont aller chercher un médecin pour m’examiner. Elles sont habituées, beaucoup de femmes accouchent de façon naturelle, beaucoup plus que dans les autres hôpitaux. Je regrette un peu de ne pas avoir eu d’autres aides pour supporter mes contractions. Rien que des encouragements. Avant ce jour-là, je pensais à tord que l’accompagnante à la naissance ne servait à rien, je crois aujourd’hui qu’elle m’aurait beaucoup aidé.

Le médecin m’examine, je suis rendu presque complète. Et oui, le bain m’a fait passer très rapidement de 5 cm  à dilatation complète.

J’ai poussé pendant 1h30 sans arrêt. Je pense qu’il n’y a aucune honte à pleurer et même crier pour se libérer. J’avoue moi-même avoir laissé de temps en temps des sons sortir de ma bouche. J’ai tout ressenti! Les contractions! Je déteste ce mot… Elles m’ont tellement fait souffrir pour pouvoir mettre au monde mon magnifique bébé. La brûlure, lorsque la tête passe. Puis, le corps du bébé qui sort très rapidement. Je me rappelle encore de cette douleur 5 mois plus tard tellement elle était intense. J’aurai aimé que mon conjoint me fasse des points de pression. Je me supportais pu moi-même à vrai dire.

Je me rappelle que le médecin a mis le bébé sur moi tout de suite et on l’a laissé monter au sein.

Je n’ai pas encore vu le sexe du bébé. Il est tout sale, les infirmières ne l’ont pas nettoyé. On l’observe avec mon conjoint et c’est là qu’on voit qu’on a un deuxième petit gars!! Je suis vraiment heureuse. Il a une grosse différence de poids entre mes 2 bébés, Le premier est né à 2 lbs et demi et le deuxième à presque 8 lbs.

J’ai déchiré, mais bizarrement je n’ai rien senti lorsqu’on m’a recousu. Je me suis plus rapidement remise qu’à mon premier accouchement. Par contre, j’ai encore un peu mal lors de mes relations sexuelles presque 5 mois plus tard, mais ça c’est pour une autre histoire.

Si je peux me permettre un petit message pour toutes les futures mamans ou mamans : ne vous mettez pas trop de pression et ne soyez pas déçu de votre accouchement même s’il ne sait pas passé comme vous voulez. Personnellement je n’ai rien pu contrôler de mes deux accouchements, mais aujourd’hui Je regarde mes enfants en écrivant ce texte et je dis merci à la vie de m’avoir offert 2 beaux enfants en santé.

Paméla, maman d’Izack

Je tiens à remercier Paméla pour avoir partagé le récit de son accouchement avec nous.

Et vous? Comment s’est déroulé votre accouchement?

Racontez votre histoire en commentaire! 


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*Noter que le récit de cet accouchement et la photographie de Katia Péchard n’ont pas de liens entre eux. 

signature fond bleu

One thought on “Le choix d’un accouchement naturel … ou pas!

  1. Mon premier accouchement avait été difficile. J’avais poussée près de 3h, bébé était pris. Cette grossesse-ci, j’avais besoin d’une accompagnante car je traînais une grande peur de l’accouchement. À 35 semaines de grossesse, j’ai rencontré la femme qui m’aura aidé a vivre un accouchement à la hauteur de mes attentes.

    Après une grosse journée productive à nettoyer la maison, je décide d’aller au lit me reposer. Il est environ 10:30. Soudain, vers 11:00, je commence à sentir que quelque chose se trame. Vers 11:30, j’ai des contractions douloureuses. Je me balance de gauche à droite debout dans la maison. Je me questionne toujours si je dois réveiller tout le monde, alors j’attends.
    12:15: les contractions s’intensifient rapidement. Je demande a mon conjoint de mettre les valises dans l’auto.
    12:30: J’appelle mon accompagnatrice, pas de doute, c’est ce soir que ca se passe!
    12:45 Nous sommes en route. Les contractions sont douloureuses et rapprochées, je ne sais pas si mon test de strep est sorti + alors je dis a mon chum de me débarquer à lhopital et lui ira porter notre coco chez ma mere pour ensuite nous rejoindre.
    01:00 Mon accompagnatrice est déjà a mes cotés, je suis a 4cm.
    01:45 mon conjoint arrive avec une caisse de 24 bouteilles d’eau sur l’epaule. Il fait rigoler toute l’équipe.
    On décide d’aller marcher. Jai des bottes en jaquette… super chic. Alors on chante These boots are made for walking en fesant le tour de l’hopital. On a du fun! la douleur commence a être un peu plus intense, c’est bon signe me rassure mon accompagnante.
    02:30, les contractions commencent a faire mal, je vais dans le bain. Mon accompagnatrice me suit, fait des massages et points de pression…me parle doucement, on est dans une bulle. Je suis bien, je fais des vagues dans le bain en suivant mes contractions.
    03:15 Je sors du bain. Je suis a 6+. Je suis décue, je croyais avoir plus de fait. L’inquiétude monte, je n’ai toujours pas de chambre….les infirmières sont débordées, c’est le week-end de la pleine lune qui se prépare. Mon accompagnatrice m’encourage à rester debout pour que bébé se place bien. A chaques contractions, elle me met un coussin chauffant dans le bas du dos. Ca fait tellement de bien. On a une chimie, elle sait exactement quand elles arrivent et quand elles repartent. Je me sens en confiance.
    04:30 J’ai enfin une chambre. Je marche pour m’y rendre….c’est loin! j’ai terriblement mal, j’ai peur d’accoucher dans le couloir. On me verifie, je suis a 8cm. Je suis couché dans le lit, sur le coté gauche, les contractions sont tellement intenses, mais je ne veux pas d’épidural. Je dis a mon accompagnatrice que ca fait mal. Elle me parle de ma cocotte, m’aide a respirer. 05:00 L’infirmiere veut verifier si je suis complète. Elle s’essaie, mais je lui cri d’arreter. Ca pousse, je suis complete je le sais. 05:20 On appelle la doc, elle se présente, elle est sympa. Elle me dit qu’elle me trouve bonne et m’encourage. Elle chante These boots are made for walking, oh merde elle nous a entendu. Ca fait mal, mais je suis crampée.
    On commence les poussées. Je suis semi-assise, j’entrevois le levé du soleil. Quel beau spectacle, je me trouve choyee de vivre ce moment. 05:30, on me fait touché les cheveux de ma cocotte, elle est la dans quelques poussées. 05:47, Bebe Naïla est la assise sur moi, seulement 14minutes de poussées, on la frictionne, elle me regarde de ses grands yeux, elle est tellement belle. Je pleure de joie. On laisse battre le cordon et ensuite papa le coupe.

    Voilà!

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