Être le parent d’un prématuré

Être le parent d’un prématuré

Être le parent d’un prématuré,

 

C’est être à côté de son enfant, tous les jours, et de le voir se battre pour sa vie,

C’est ne pas pouvoir le prendre dans ses bras pour le consoler quand il souffre,

C’est être séparé de lui toutes les nuits et de le laisser aux soins des infirmières,

C’est de craindre, chaque nuit, l’appel de l’hôpital où nous annoncera le pire,

C’est se réveiller la nuit pour appeler l’hôpital, juste pour prendre des nouvelles,

C’est tirer son lait pour son bébé aux 3 heures de jour comme de nuit,

C’est assister à ses multiples épisodes de désaturation et de bradycardie,

C’est voir le personnel médical s’attrouper autour de notre bébé quand ça ne va pas bien,

C’est voir un autre couple pleurer car il vient de perdre son bébé ou d’apprendre une mauvaise nouvelle,

C’est voir notre bébé se faire ré-intuber alors qu’on était en train d’enlever l’oxygène,

C’est être transférer d’urgence vers un autre hôpital parce qu’il a attrapé le pire virus qu’un prématuré peut avoir,

C’est voir le personnel médical impuissant face à certaines situations,

C’est être en état de panique et craindre que notre bébé meure et en faire des cauchemars nuit après nuit.

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Mais c’est aussi …

 

Lui parler et lui chanter des chansons à travers l’isolette,

c’est la voir réagir au son de notre voix,

c’est le bonheur de retrouver notre bébé à tous les matins,

c’est lui changer la couche et prendre sa température à l’heure des soins,

c’est faire de belles rencontres et échanger avec des parents qui vivent la même situation que nous,

c’est rencontrer une équipe médicale merveilleuse qui s’occupe de notre bébé comme si c’était le sien.

Chaque jour est critique et inattendu au NICU, on vit des hauts et des bas, mois après mois, avec de belles victoires et de nombreux échec,

La vie de notre bébé ne tient qu’à un fil.

Tel un funambule, elle peut basculer d’un bord ou de l’autre à tout moment.

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Julie Charbonneau, maman de Laura née à 24 semaines de grossesse


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Accompagnante à la naissance

13 réflexions sur « Être le parent d’un prématuré »

  1. C’est être fière de voir son bébé si fort et si courageux !

    C’est voir deux grandes billes noires vous regardez avec une telle intensité que vous avez l’impression de flotter !

    C’est d’avoir confiance en la vie et de lire dans les yeux de votre bébé “non mais t’en fait pas m’man, cela ira”

  2. C’est Avoir des angoisses tous les jours, devoir apprendre a vivre au jour le jour , Laisser son grand pour allé voir son tout petit , c’est repartir tous les jours en pleurant de la neonat , c’est vivre pdt quelques mois Avec un chagrin immense et inconsolable , c’est culpabiliser sans arrêt MAIS c’est aussi faire dès heures de peau à peau , être fier de Lui pour ses progrès , se réjouir au premier body prema TROP grand , bonheur immense au passage en berceau , bonheur plus qu’ immense au retour à la maison tous ensemble , c’est trouver une équipe de neonat juste géniale , c’est aimer plus plus plus que tout ce petit être … SACHA ?

  3. C’est continuer d’avoir peur qu’elle arrête de respirer a chaque virus qui passe même si elle est rendu grande.

    C’est de s’emerveiller de voir ce qu’un petit etre de 1lbs 1/2 a pu devenir ?

  4. C’est de voir mes petits jumeaux se battre coûte que coûte chaque jour que Dieu fait alors que les pédiatres annoncent la mort de l un d eux.
    C’est souffrir avec eux en étant impuissant
    C’est de les retrouver chaque matin et de les voir ouvrir leurs yeux dès qu’ils entendent le son de ma voix
    C’est de s accrocher avec eux pendant 5 mois et d avoir enfin la bonne nouvelle de pouvoir rentrer ensemble a la maison
    C’est de veiller a ce qu’ils ne tombe pas malade car très fragile au niveau pulmonaire
    C’est éviter tout contact avec adultes et enfants malades
    C’est les rdv réguliers avec médecins et pédiatres avec l angoisse que tout aille bien
    C’est le bonheur de les voir s épanouir chaque jour, des rires, des câlins, des bisous et des jeux. Le tout en double.
    C’est énormément d amour ? malgré les épreuves déjà vécues

  5. Bravo a Julie et son conjoint et surtout ne pas oublié grand maman qui remplaçait la maman lorsque trop épuiser pour se rendre a l, Hôpital Sainte -Justine tous les jours, pas facile a vivre et en plus le stress que la vie de tout les jours .Mais la chose la plus difficile a faire est bien de laisser son autre fille a la maison qui s ¸ennui elle seule avec papa et bien entendu certain jour elle a hâte d, avoir avec sa petite sœur pour pouvoir aider maman a apporter les couches .Bravo a tous les parents qui sont au chevet de leur bébé chéri ,chérie qui attendait l, arrivé tant attendu , mais Dame nature en décide autrement et la bataille commence .je tiens a lever mon chapeau a tous ces parents qui sont dans la même situation que Julie Charbonneau et la mignonne Léa qui a vue le jour 24 semaines .Que de courage ils ont tous ces parents que je trouve bien courageux .Toi ma belle Léa je te souhaite la plus belle vie de joie et santé .Je te donne un gros câlin pour toi et n,oublie pas ta grande sœur un câlin pour elle .

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