Tout d’abord parce que les 3 premières semaines ont été extrêmement difficile. Avant même d’accoucher j’étais persuadé que j’allais faire partie de ces femmes qui ne peuvent pas allaiter par manque de lait. Cette peur est devenu une énorme source de stress pendant la grossesse et à la naissance de ma fille. Quand elle est née j’allaitais en me disant que tout allait bien se passer. Puis vint le temps où on m’a dit qu’elle ne faisait que perdre du poids. Ce fût la catastrophe.
Dans ma tête les seuls mots qui se bousculait étaient : « je n’ai pas de lait ». Je devais donc complémenter ma fille avec des bouteilles remplies du lait que j’avais tiré et des PCN. J’ai dû le faire après chaque boire. L’infirmière me l’exigeait. Elle me disait que ma fille serait hospitalisée si je ne m’y tenais pas. Alors j’écoutais.
J’avais beau avoir la Cadillac des tire-laits double électrique, le maximum que j’arrivais à tirer était 60ml en 1hr de power-pumping. C’était un désastre pour moi. Un échec.
Des conseils sur Facebook
Puis j’ai demandé conseil sur un groupe Facebook dont je fais partie. Un groupe de mamans allaitantes et maternantes. Wow ! Mais quelle bonne idée j’ai eu. Elles m’ont conseillé de faire confiance à mon bébé et à mon bon lait. Et c’est ce que j’ai fait.
Après 3 semaines à me consacrer seulement à ma fille et à mon allaitement, j’ai décidé d’arrêter les PCN que je donnais (en pleurant) à ma petite perle. Et puis ça là, enfin, je retrouvais le bonheur d’allaiter exclusivement ! A mon grand soulagement elle reprenait du poids. J’eu enfin mon congé d’infirmière. La menace d’hospitalisation de mon bébé était enfin écartée.
Frein de langue
Puis arriva les 3 mois d’Ashley ! Ohh la poussée de croissance. Mais si ce n’était que cela… Ma fille commençait à me blesser en tétant. Elle faisait claquer sa langue et aspirait beaucoup d’air. Elle perdait le sein… On me conseilla donc d’aller consulter une IBCLC.
On découvrit alors qu’elle avait un frein de langue postérieur. Nous sommes allés consulter un ORL qui a sectionné son frein. Notre meilleure décision! En quelques jours à peine, plus de claquement et plus de douleur. Je pouvais enfin vivre mon allaitement de rêve et nos moments magiques avec ma fille. C’est si paisible de la nourrir son enfant, d’être collée à elle et d’écouter sa respiration.
Dernièrement j’ai fait appel à une photographe pour souligner nos 12 mois d’allaitement ! 12 mois déjà ! Ça va si vite. On dirait que je n’ai pas vue le temps passer.
Malheureusement il y a quelques temps, on m’a annoncé que je devrai cesser l’allaitement. Pourquoi ? Parce que je devais avoir une chirurgie bariatrique. Le médecin et l’infirmière me disait que les 2 n’allaient pas ensemble, qu’ils ne pouvaient pas me garantir la compatibilité des médicaments. Mais ils ne voulaient pas me donner la liste des médicaments que j’aurais à prendre. Puis on me disait que j’allais être trop faible. Ohhh… j’en ai pleuré.
Je ne voulais pas mettre un terme à ces moments-là. Ma fille et moi n’étions pas prêtes à arrêter. Parce que l’allaitement ne va pas juste dans un sens. Il y a un bébé, allaité à la demande, qui demande à boire et du réconfort lorsqu’il en ressent le besoin. Et il y a aussi une maman, qui a besoin de ces moments de tendresse avec son enfant. C’est comme un calmant. Quand ça ne va pas, ça me remonte toujours le moral d’apaiser mon enfant et ça m’apaise à mon tour.
Quand ils m’ont annoncé que je devrai arrêter l’allaitement j’ai paniqué. Je voulais repousser ma chirurgie. Eux m’ont mentionné qu’ils le pouvaient mais de 2 à 3 mois seulement. Sinon je retournais en fin de liste d’attente. J’ai donc pris la chance. Je m’étais dit que j’attendrai 24hrs et que je ne prendrai aucun médicament non compatible ! Ce que j’ai fait finalement. Je n’ai pris aucun narcotique pour la douleur. Seulement mon anticoagulant. Ainsi ‘ai pu continuer de réconforter ma fille avec nos tétés régulières.
Presque 14 mois d’allaitement
Aujourd’hui, à 17 jours post-opératoires, j’allaite encore Ashley. Elle a maintenant 13 mois, bientôt 14, et elle adore autant le bon lait de maman.
Je vise un sevrage naturel et en douceur. Du bel or liquide pour encore longtemps. Nos moments privilégiés ne seront interrompue à la demande de personne.
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