Depuis 3 jours, j’ai des contractions douloureuses et régulières
Le 14 juillet, j’ai fait appeler Andréa (ma sage-femme) car je croyais que le jour de ta naissance était arrivé. Elle est venue nous rejoindre à minuit et finalement tout s’est arrêté. Ce matin, j’avais quand même pas mal de contractions donc je décide d’appeler à la maison de naissance pour savoir qui est de garde. Finalement, ma belle Andréa n’est pas de garde avant 4 jours. Ça me déprime un brin car c’est avec elle que je voulais accoucher.
Je décide donc d’appeler Michelle, la sage-femme de garde, car ça fait un bout de temps qu’on s’est vu et je veux lui donner de mes nouvelles, la mettre au courant de mes dernières périodes de contractions, etc… Elle me suggère d’aller la voir à la MDN. Je l’y rejoins vers midi et elle me fait un stripping entre autres. Elle propose de bien manger pour le dîner et d’ensuite faire une sieste pis que de la rappeler si ça devient sérieux. Je mange comme une cochonne pour le dîner et je me couche.
Je me fais réveiller par des contractions assez douloureuses. Comme tu es placé en postérieur, je m’assois à califourchon sur ma chaise d’ordinateur et je passe l’après-midi comme ça. Quand arrive l’heure du souper, papa m’appelle pour manger mais je n’ai pas du tout faim avec les contractions qui sont de plus en plus rapprochées et douloureuses.
Après le souper, je demande à papa de téléphoner à Michelle. Elle vient nous rejoindre à la maison à 17h40. Papa va aussi chercher Lisa, notre voisine, pour s’occuper de tes grands frères. Comme ça, ils sont tout près quand même, jouant dans la cour voisine de la nôtre. Je les embrasse fort et leurs dit à bientôt. Je trouve les contractions difficiles à gérer car elles me font mal dans le ventre et le dos à cause de ta position ma coquine. Michelle demande pleins de choses à papa. Il court pour lui apporter ce dont elle a besoin et pour être là à chaque contraction pour me masser le dos. Je prends les contractions appuyée sur mon bureau, penchée vers l’avant pour essayer de te faire changer de position. On me donne aussi de l’homéopathie pour te faire tourner.
Je demande à papa de téléphoner à Marie-Hélène, notre photographe, car elle est à un bon 40 minutes de route de chez nous et comme ça été très vite pour Pacifique, on ne veut pas prendre de chance. Michelle examine mon col et il est dilaté à 5 cm.
Quand tout commence à être prêt, Michelle me propose d’aller dans le bain. Je m’y installe et j’ai 3 contractions comme les précédentes. Puis, plus rien… pendant un gros 5 minutes. Je commence à avoir peur que tout s’arrête, mais il me semble que c’est impossible. Je sens, je SAIS que c’est la bonne fois.
Et tout à coup commence une contraction épouvantable
Tellement, que je ne sais plus quoi faire. J’étais à quatre pattes dans le bain et je me mets à genoux et je grimpe après les murs de la douche. Les jambes sont sur le bord de me lâcher, je panique littéralement. Je dis à papa que je vais mourir. Mais finalement, elle passe. Je décide par contre de sortir du bain car je ne m’y sens pas bien.
Je retourne dans notre chambre escorté par papa. Il est environ 19 heures et je viens de commencer mon travail actif. Michelle décide d’appeler la deuxième sage-femme. Au même moment, Marie-Hélène la photographe arrive. Je continue à prendre les contractions une à la fois debout appuyée sur un meuble ou accrochée au cou de papa. Mais c’est tellement intense que je me fatigue. Je m’appuie sur le rebord du lit. Martine, la deuxième sage-femme arrive avec son étudiante à 19:30.
Michelle examine mon col, il est dilaté à 6 centimètres. Je change beaucoup de position car aucune ne me soulage. Je demande si on peut crever la poche des eaux car je n’arrive pas à entrer dans ma bulle et c’est extrêmement intense. Elle la crève et elle me dit que le liquide est teinté de méconium. Je suis inquiète un peu pour toi ma petite puce mais ton cœur est bien beau.
3 contractions après la rupture des membranes, je sens mon col s’ouvrir complètement. Quel soulagement! Les contractions sont à leur apogée, je sens l’ouverture toute grande pour que tu puisses enfin naître. Et là je dis aux sages-femmes, je PEUX pousser ?
Je fais 2 poussées à quatre pattes mais j’ai tellement les jambes qui tremblent que je me couche sur le côté sur le lit. Papa est toujours là avec moi, on est ensemble dans ce moment si magique. Et je vois qu’il est tellement content que je puisse pousser à mon rythme. Tu vas arriver d’une minute à l’autre. J’ai commencé à pousser à 19h43 et à 19h48 ta tête est visible. Ça brûle, ça chauffe mais tu es tout près.
À 19h49, tu nais ma toute belle
Et tu es parfaite, toute rose. Tu pousses 3 petits cris de chaton et je te colle sur ma poitrine. Tu es toute petite et toute féminine. Rose-Anne, ma petite fille adorée, je suis tellement comblée d’être ta maman. Ton APGAR est 9-10-10. Tu nous regarde bien dans les yeux. Tu tètes à mon sein comme une championne.
Papa te prends dans ses bras et j’essaie d’expulser le placenta. Rien à faire il ne sort pas. On a tout tenter, différentes positions de poussées, te faire téter. On m’installe un soluté et je reçois 2 médicaments (un en intraveineux et un par le cordon ombilical) mais rien y fait. Je dois prendre l’ambulance pour aller à l’hôpital. Je suis si déçue et triste. En plus, je dois te laisser avec papa pour que Martine fasse ton examen.
Alors papa va chercher tes grands frères chez Lisa pour qu’ils fassent ta connaissance. Ce moment restera un des plus beaux de ma vie; Émile qui resplendit de joie en te découvrant dans mes bras et Pacifique qui te regarde à la fois intrigué et inquiet de tout ce chamboulement. Vous êtes toute ma vie mes amours.
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